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Variations, n° 1 (2005). Barbarie, résurgences, résistances
Barbarie, résurgences, résistances

Éditeur
Parangon
Format
Revue
Collection
Variations revue internationale de théorie critique
Langue
Français
Parution
03 - 2005
Nombre de pages
136
EAN
9782841901371
Dimensions
170 × 240 × 10 mm
Indisponible
CHF 21.80

Résumé du livre

Barbaries, résurgences, résistances tente de mettre en relation trois dimensions qui perturbent l'imaginaire de la modernité libérale, des missions occidentales civilisatrices et de l'idéologie du progrès. Les formes actuelles de la barbarie vont du terrorisme à la torture, de la mondialisation capitaliste au mépris quotidien, de l'antisémitisme à l'homophobie et de l'état de guerre au règne de la peur. Elles révèlent autant de résurgences d'un passé fait d'expropriations, d'exploitations, de régressions fascistes, staliniennes, obscurantistes et sadiques.

Jean-Marie Vincent vous livre un essai sur les ressorts actifs de la barbarie, au sein même de nos sociétés éclairées et civilisées. Denis Berger et Alex Neumann mettent en perspective trois thèmes : la critique du capital et du fétichisme de la marchandise ; la critique de l'État et des bureaucraties ; la critique des idéologies et théories traditionnelles. Jean-Marie Vincent revient sur le «grand mouvement social» du printemps 2003. Il en explore les limites pour permettre un dépassement, qui concerne in fine toute l'histoire du mouvement ouvrier depuis l'après-guerre. Bertrand Geay montre comment la sociologie critique peut affronter la demande conformiste de l'État, afin d'examiner les raisons sociales de l'échec scolaire et de la violence à l'école. Alain Bertho accuse le passage d'une démarche pédagogique à une posture répressive, dont le sens politique réside dans le conditionnement des déshérités à une guerre de tous contre tous. Jean-Claude Paye et Gilbert Achcar signalent l'extension impériale des États-Unis, le premier en analysant les dispositifs judiciaires et administratifs qui garantissent la vassalité européenne, le second en décrivant la visée hégémonique de l'empire nord-américain au niveau stratégique et militaire. La partie consacrée au débat invite à (re)lire Le Capital, dont la pertinence apparaît presque chaque jour. Le dialogue entre Antoine Artous et Tran Hai Hac s'établit sous la forme d'un échange de courriers, introduit par Jean-Marie Vincent.

Trois textes hors-champ tentent de transgresser les frontières de l'idéologie : Maria Eleonora Sanna par le recours à Foucault, Emmanuel Valat par la promesse utopique et Gérard Da Silva par le rire perturbant de Rabelais. Tous trois posent la question de l'imaginaire politique.