Une histoire de l'art d'après Auschwitz. Vol. 2. Figures disparues
Une histoire de l'art d'après Auschwitz
- Éditeur
- L'Atelier contemporain
- Format
- Livre Broché
- Collection
- Essais sur l'art
- Catégorie
- Arts et spectacles
- Langue
- Français
- Parution
- 10 - 2024
- Nombre de pages
- 632
- EAN
- 9782850351587
- Dimensions
- 170 × 210 × 40 mm
Résumé du livre
Ce deuxième volume d'Une histoire de l'art d'après Auschwitz examine comment de nouvelles formes artistiques se sont progressivement élaborées dans l'ombre proche de l'événement.
Après avoir rappelé combien les survivants eux-mêmes ont fait appel à des références artistiques pour tenter de discerner les ténèbres dans lesquelles ils avaient été plongés, l'ouvrage examine les fondements de cet art à partir du projet de destruction des corps qu'a entrepris le nazisme et de la disparition des figures à laquelle les artistes ont été confrontés dès la période d'Auschwitz.
Pour l'immense majorité d'entre eux, toutefois, l'image qu'ils ont pu se former de l'événement s'est constituée à partir de celles, innombrables, que leur ont fournis les photographies des camps au moment de leur ouverture et dans les années qui ont suivi. À cet égard, la photographie a joué le rôle d'un seuil permettant d'appréhender l'événement à travers elle.
Progressivement, nombre d'artistes ont procédé à partir de ces images-sources à un véritable départ afin de concevoir d'autres formes artistiques. Ces départs ont pris, notamment en France (avec Francis Gruber, Pablo Picasso ou Jean Fautrier) une forme figurale, où la figure humaine paraît menacée de disparaître. Leurs homologues états-uniens (Jackson Pollock, Mark Rothko, Barnett Newman) ont quant à eux opté pour des départs radicalement abstraits, quoiqu'une certaine échelle humaine persiste sous leurs compositions.
Cette persistance se retrouve sous diverses formes chez des artistes aussi différents qu'Alberto Giacometti, Francis Bacon ou Zoran Muic, notamment dans des figures que tous trois représentent en marche, comme si ces marches indiquaient en elles-mêmes l'éloignement progressif de l'art vis-à-vis d'Auschwitz. C'est qu'en réalité (comme il sera précisé dans Configurations, le troisième volume de cette vaste étude) il ne s'agit plus de discerner les ténèbres, mais bien de les répartir.