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Syntaxe référentielle de la composition lexicale : un profil de l'Homme grammatical

Éditeur
L'Harmattan
Format
Livre Broché
Catégorie
Lettres et lingustique
Langue
Français
Parution
02 - 2009
Nombre de pages
538
EAN
9782296075726
Dimensions
16 × 24 ×  mm
2 à 3 semaines
CHF 65.30

Résumé du livre

La mémoire ou la combinatoire ou, plus familièrement, le lexique ou la règle ? Telle est la question surprenante à laquelle cet ouvrage de théorie grammaticale tente de répondre en écho aux grands débats qui ne cessent d'animer la linguistique contemporaine. Abordés sous l'angle de la cognition humaine, les mots composés sont tenus pour des objets de mémoire. Ils sont doués de sens lexical, mais leur représentation symbolique dans l'esprit langagier est de nature "synaptique" et non pas atomique. Le sens idiomatique se voyant démystifié par le fait même, noms composés et locutions verbales relèvent alors d'un même processus cognitif, celui dit de la "formation des mots" qui alimente le "logotope" de notre intellect. Fondant sa théorie sur deux axiomes puissants, soit celui de la polymorphie des "dictèmes" et celui de l'intégrité structurale du syntagme, l'auteur entreprend de naturaliser cette grammaire de telle sorte que la relation son-sens devient un état mental "émulé" par connectivité, et non plus un état final mécaniquement dérivé de projections lexicales.

Unifiés dans une même problématique, les noms composés et les locutions verbales révèlent ainsi des propriétés formelles communes essentiellement régies par la référence, d'où une syntaxe référentielle soumise à des servitudes conceptuelles probablement universelles. Cette "réingénierie" grammaticale accrédite alors l'idée féconde que la combinatoire syntaxique est indissociable de la mémoire lexicale, et vice-versa, ce qui permet de rendre compte du phénomène de l'hypostase, si prégnant dans les langues naturelles et cause majeure de polysémie. C'est grâce au holisme de son analyse que l'auteur est à même de dégager deux hypothèses majeures quant à la vraie nature du langage humain, à savoir d'une part, celle d'une dépendance structurale du sens lexical et, d'autre part, celle d'une dépendance référentielle de la structure syntagmatique. La grammaire ainsi modélisée s'inscrit massivement dans le fonctionnement cérébral de l'Homme grammatical, plutôt que de se voir présumément codée dans la séquence hélicoïdale de l'ADN propre à notre espèce. Ce résultat l'incite alors à affirmer que c'est "le sens du sens", et non "l'instinct du langage", qui gouverne l'esprit langagier. L'approche novatrice et stimulante de son point de vue saura intéresser tous ceux et celles qui se captivent pour l'approche scientifique du langage, toutes disciplines confondues.