Revue française d'histoire des idées politiques, n° 22. Les idées élitistes en 1900
- Éditeur
- Picard
- Format
- Revue
- Catégorie
- Sciences politiques
- Langue
- Français
- Parution
- 11 - 2005
- Nombre de pages
- 218
- EAN
- 9782708407503
- Dimensions
- 16 × 24 × mm
Résumé du livre
L'usage de la violence au Moyen Age est-il compatible avec le développement de l'État ? La question est largement débattue par les historiens qui, pour la plupart, considèrent que l'ordre public doit s'accompagner du monopole de l'exercice de la violence légitime. Telle est d'ailleurs la théorie que prônent les juristes médiévaux, romanistes ou canonistes, ainsi que les théologiens depuis le XIIIe siècle. La réalité est autre : l'État s'est développé en respectant, voire en louant certaines formes de violences, en tenant compte de la vengeance et en dressant les contours des actes violents, licites et illicites. De ce fait, la violence n'est pas une infraction à la norme qui s'est définie facilement. Elle n'est pas non plus jugée de façon sévère, y compris quand elle provoque l'homicide. Le roi et les juges doivent tenir compte des valeurs d'honneur que tous partagent. Seuls ceux que la société considère comme déshonorés, vagabonds, bâtards, bannis, récidivistes, etc., sont la cible de sentences judiciaires qui peuvent être radicales. Par ailleurs, la société ne secrète pas une violence illimitée. Elle se régule par un certain nombre de rituels et de références à des valeurs codifiées. Les bricolages auxquels se livrent la société et la justice pour ménager l'honneur assurent alors la paix sociale en même temps qu'ils affermissent les institutions judiciaires. La violence a donc contribué à fonder l'ordre public, telle est la thèse que veut défendre ce livre.
L'Afrique romaine est devenue célèbre grâce aux écrivains illustres qu'elle a vu naître - Apulée, Tertullien, s. Cyprien et s. Augustin - et grâce aux ruines majestueuses de sites comme Carthage, Dougga, Timgad et Volubilis. Elle a donné à Rome des chevaliers, des sénateurs et même la famille impériale des Sévères, originaire de Lepcis Magna en Tripolitaine.
Elle est un terrain d'études en constants progrès. C'est ainsi que, dans le domaine économique, plusieurs enquêtes ont bouleversé son image traditionnelle. Cette région en effet ne fut pas seulement le «grenier à blé de Rome» ; un artisanat très actif produisant essentiellement de la céramique s'y était développé. En ce qui concerne la religion, on sait aujourd'hui que la population vénérait un grand dieu, Saturne. Et si elle s'est largement convertie au christianisme ce ne fut jamais totalement ; elle eut pourtant ses martyrs, notamment Perpétue et Félicité.
L'Afrique romaine bénéficie d'une documentation abondante et de qualité. Cependant les historiens n'ont pas toujours suffisamment pris en compte ses spécificités qui touchent le domaine même des institutions.
Des questions restent posées et des débats ont été ouverts : tous les Africains ont-ils été romanisés ? Jugurtha et Tacfarinas, célèbres insurgés, furent-ils des exceptions ou des modèles ? Comment l'Afrique a-t-elle vécu la «crise du IIIe siècle» ? Dans quelle mesure a-t-elle été touchée par la «renaissance du IVe siècle» ? Pourquoi et comment s'est faite la conquête vandale ?