Menu Panier

Revue française d'histoire des idées politiques, n° 21

Éditeur
Picard
Format
Revue
Catégorie
Sciences politiques
Langue
Français
Parution
05 - 2005
Nombre de pages
224
EAN
9782708407466
Dimensions
16 × 24 ×  mm
2 à 3 semaines
CHF 37.80

Résumé du livre

ÉDITIONS PICARD

RÉMA
Revue des études militaires anciennes sous la direction de YANN LE BOHEC Périodique annuel 17 x 24 cm, 192 pages. N° 1 - 2004

Le premier objectif de cette nouvelle revue est de remettre à l'honneur et de renouveler les études consacrées à la stratégie et à la tactique dans l'Antiquité. Ces deux domaines sont étroitement liés au recrutement et à l'armement, et plus largement à la politique et aux institutions, à l'économie et à la société, à la culture et à la religion.
Toutes les sources disponibles seront utilisées, les textes littéraires, juridiques, épigraphiques, papyrologiques, la numismatique et l'archéologie. La revue s'est imposée un cadre géographique et des limites chronologiques ; ainsi la Méditerranée et les régions qui la bordent sont privilégiées ; les limites chronologiques varient suivant les régions : pour l'Orient et l'Égypte le IVe millénaire sert de point de départ, pour l'Occident les sujets étudiés ne sont pas antérieurs au VIIIe siècle.

Violence et ordre public au Moyen Age

PAR CLAUDE GAUVARD

L'usage de la violence au Moyen Age est - il compatible avec le développement de l'État ? La question est largement débattue par les historiens qui, pour la plupart, considèrent que l'ordre public doit s'accompagner du monopole de l'exercice de la violence légitime. Telle est d'ailleurs la théorie que prônent les juristes médiévaux, romanistes ou canonistes, ainsi que les théologiens depuis le XIIIe siècle. La réalité est autre : l'État s'est développé en respectant, voire en louant certaines formes de violences, en tenant compte de la vengeance et en dressant les contours des actes violents, licites et illicites. De ce fait, la violence n'est pas une infraction à la norme qui s'est définie facilement. Elle n'est pas non plus jugée de façon sévère, y compris quand elle provoque l'homicide. Le roi et les juges doivent tenir compte des valeurs d'honneur que tous partagent. Seuls ceux que la société considère comme déshonorés, vagabonds, bâtards, bannis, récidivistes, etc., sont la cible de sentences judiciaires qui peuvent être radicales. Par ailleurs, la société ne secrète pas une violence illimitée. Elle se régule par un certain nombre de rituels et de références à des valeurs codifiées. Les bricolages auxquels se livrent la société et la justice pour ménager l'honneur assurent alors la paix sociale en même temps qu'ils affermissent les institutions judiciaires. La violence a donc contribué à fonder l'ordre public, telle est la thèse que veut défendre ce livre.
Parution septembre 2005