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Réflexions sur la violence

Éditeur
Entremonde
Format
Livre Broché
Collection
Classique
Catégorie
Littérature française
Langue
Français
Parution
05 - 2013
Nombre de pages
279
EAN
9782940426225
Dimensions
160 × 240 × 23 mm
2 à 4 jours
CHF 26.00

Résumé du livre

Les hommes qui adressent au peuple des paroles révolutionnaires sont tenus de se soumettre à de sévères obligations de sincérité ; parce que les ouvriers entendent ces paroles dans le sens exact que leur donne la langue et ne se livrent point à une interprétation symbolique. Lorsqu'en 1905 je me suis hasardé à écrire, d'une manière un peu approfondie, sur la violence prolétarienne, je me rendais parfaitement compte de la grave responsabilité que j'assumais en tentant de montrer le rôle historique d'actes que nos socialistes parlementaires cherchent à dissimuler avec tant d'art. Aujourd'hui, je n'hésite pas à déclarer que le socialisme ne saurait subsister sans une apologie de la violence.

G. Sorel

Peut-être est-ce la position ambiguë de ce qui fut le livre de chevet des radicaux autant de gauche que de droite qui l'a fait glisser dans les failles de la mémoire historique ? Écrites par le plus éminent des marxistes de France au moment précis où le prolétariat y était au faîte de sa puissance, les Réflexions sur la violence s'attellent à en illustrer les secrets non seulement historico-politiques, mais également psychologiques. La violence y acquiert un statut inédit : ni plus moyen ni fin, elle devient la manifestation de la division de classe au coeur du social, contre une entropie démocratique ne permettant aucune autonomie. Or, de cette autonomie dépend la possibilité d'une articulation entre les idées et les conditions d'existence sans laquelle une présence révolutionnaire ne pourrait jamais se conjuguer au présent, restant prise dans l'ingénierie du futur et l'imitation du passé propres à l'utopisme. Au fil des pages, l'image mythique qui nous est restée du syndicalisme révolutionnaire de la Belle Époque en vient à discerner son origine dans le fait même que ses protagonistes ont vécu la grève générale comme l'émanation d'un mythe.