Petit traité de la joie : consentir à la vie
STEFFENS: Petit traité de la joie
Résumé du livre
Petit traité de la joie
Consentir à la vie
Notre propre vie ne nous est pas propre : elle s'est d'abord faite en nous, sans nous. Puis vient le jour où, ayant appris à se posséder mieux, revient à chacun le pouvoir de refuser cette vie reçue passivement. N'est-ce pas là la liberté par excellence : dire non à ce qui s'impose sans se proposer ?
Mais il est une autre liberté, plus généreuse, plus large et plus pleine de risques, dont ce Petit traité de la joie se fait l'éloge : consentir à la vie, ouvrir les bras à ce qui fut d'abord étranger. Non pas d'un oui du bout des lèvres : la question du consentement à l'existence est, selon le mot de Nietzsche, « la question primordiale ». D'une telle question dépend notre façon d'accueillir le passé comme d'engager l'avenir. Elle exige donc, en guise de réponse, que nous offrions à l'existence un oui à la mesure de nos vies : ample comme le sont nos peines, surabondant à la mesure de nos joies.
Alors, cherchant moins à conquérir qu'à recevoir ce qu'on a, la vie apparaîtra comme ce qu'elle est : un présent auquel on peut apprendre à être davantage présent.