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Oh les vieux jours ! ou La succession des âges : assemblage achronique

Éditeur
L'Harmattan
Format
Livre Broché
Collection
Esthétiques
Catégorie
Arts et spectacles
Langue
Français
Parution
12 - 2020
Nombre de pages
111
EAN
9782343217758
Dimensions
14 × 22 ×  mm
2 à 3 semaines
CHF 22.00

Résumé du livre

Oh les vieux jours ! ou la succession des âges

L'allusion manifeste à Samuel Beckett avec Oh les vieux jours ! donne le ton à l'assemblage achronique de différents temps de réflexion, revenus au jour en cette période troublée de 2020. La succession des âges était la vision à laquelle Gustave Flaubert crut avoir accès devant les ruines de Carthage, dans Salammbô. La formule avait inspiré l'auteure pour ses recherches plastiques.

Comment la peinture traite-t-elle du temps ? Le mode polyptyque se décline en montrant plusieurs temps dans un espace commun. Il y associe le silence, à l'instar de John Cage, reconnaissant sa dette envers les monochromes blancs de Robert Rauschenberg : du silence en peinture ? Simon Hantaï se tait pendant seize ans, interrompant sa pratique picturale, pour la reprendre en exhumant des oeuvres passées qu'il « réassemble » en polyptyques. Renouant avec le sens originel du terme : plusieurs plis de tablettes à écrire, cette construction textuelle guide l'ouvrage.

L'image toujours vient du ciel, écrit Jean-Luc Nancy, l'auteure substitue la peinture à l'image pour reprendre la démonstration. L'espace du ciel est investi par deux artistes contemporains chacun à sa façon. Jean-Luc Jehan invite les anges en prenant des fragments d'oeuvres de la Renaissance qu'il traite point par point, en dessin. La peinture de Patricio Rodriguez-Plaza n'est que nuages et ciels, de la manière dont Baudelaire parle d'Eugène Boudin. Ces deux artistes contemporains pourraient surprendre en faisant leur un exergue de Philippe Jaccottet, quand il écrit : « Nos anges à nous ne sont peut-être que ces nuages dont le corps rosit dans le jaune des ciels d'hiver ».