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Mékong dérives

Éditeur
L'Harmattan
Format
Livre Broché
Collection
Carnets de ville
Catégorie
Littérature française
Langue
Français
Parution
12 - 2004
Nombre de pages
203
EAN
9782747575607
Dimensions
14 × 22 ×  mm
2 à 3 semaines
CHF 26.70

Résumé du livre

Descendre le Mékong depuis le Tibet jusqu'à la mer de Chine alors que, jadis, les premiers "explorateurs" de la future Indochine en remontaient le cours, voilà une idée à contre-courant ! L'auteur assume ses choix : la rencontre avec les civilisations du Sud-Est asiatique, en particulier au Laos, l'a bouleversée, révélant chez elle des liens entre découverte de l'Autre, philosophie et désir d'Orient. Son récit impressionniste est celui d'un monde en déclin - ou en pleine renaissance, c'est selon. Mékong dérives nous dit autant "de l'espoir des peuples qui en occupent les rives, de leur dignité (...) et de cette formidable énergie qui les habite", que du regard sensible d'un couple de voyageurs au sein duquel le "je" ne se confond avec le "nous" que pour mieux être contredit.

Certes, il n'est guère de vérité au-delà de la mer de Chine et l'ancien fleuve des colonies, qui a vu passer tant de terreurs et de violences depuis plusieurs siècles, ne s'est parfois reflété dans nos Lumières que pour mieux s'y brûler. Mais ce texte à la fois intime et universel est aussi une quête de vérité, une invitation au voyage sur les rives d'un fleuve qui fait jaillir les contraires - les beautés et l'horreur -, à la rencontre de l'infinie poésie de populations toujours en lutte contre l'effacement de l'histoire.

"Du Nord au Sud, sur quatre mille deux cents kilomètres, le plus grand fleuve d'Asie du Sud-Est évoque et reflète des silhouettes de paysans coiffés de chapeaux coniques, des populations chaussées de tongs, des villes encombrées de vélomoteurs, des maisons en bois sur pilotis, les robes safran des bonzes et l'écho des gongs rebondissant sur des ciels de mousson. (...) Le Mékong nous était apparu le douzième jour, dans le village thaï de Chiang Khan. C'était la mousson. Ses eaux épaisses, couleur caramel, charriaient des troncs d'arbres arrachés en amont aux hautes terres du Tibet et de la Chine."