Le métier d'aimer
- Éditeur
- Harmattan Cameroun
- Format
- Livre Broché
- Collection
- Lettres camerounaises
- Catégorie
- Littérature au format poche
- Langue
- Français
- Parution
- 11 - 2012
- Nombre de pages
- 153
- EAN
- 9782336008837
- Dimensions
- 14 × 22 × mm
Résumé du livre
Le métier d'aimer
Éric est amoureux, et comme sous l'emprise d'une drogue. Ses sentiments sont une forme d'aliénation quand ils sont illustrés par sa passion dérivative pour la divine Cléa, qui représente l'inaccessible, le paradis perdu, le Canada. Ils sont un moyen d'enracinement quand ils se présentent sous les traits de la modeste Monica, image de la déchéance, du désenchantement, et du Cameroun, anagramme inattendue d'amour. Ce premier roman est une terrible autofiction.
« - Tu ne veux rien dire ? Je te comprends. Tu m'as fait énormément de mal, tu sais... Je t'ai aimé comme une malade. Et toi tu t'es moqué de moi. Cela ne t'a pas suffi de me quitter, de me mentir, il a fallu en plus que tu m'humilies pour te prouver je ne sais quoi, pour assouvir une vengeance ou je ne sais quelles frustrations... Éric, je ne t'avais rien fait... Éric, je t'ai promis que tu verserais des larmes de sang, mais tu m'as narguée avec ton arrogance coutumière. Je n'ai jamais voulu la prison pour toi. Éric, ce sont tes propres fautes qui t'ont conduit ici. (...) Tu peux dire que j'ai été la cause lointaine, mais la cause finale c'est toi-même, Éric. Éric, tu es méchant ! Et voilà le résultat.
Qu'y avait-il à dire ?
- Pardon ! Je t'ai demandé de partir, mais c'était peut-être pour rester, seul, baiser la trace de tes pas. Je veux être avec toi et à toi. J'ai en effet commis beaucoup trop d'erreurs. (...)
Ma parole, j'avais les larmes aux yeux ! Je me penchai vivement et au petit bonheur l'embrassai. Comme par hasard, je captai ses lèvres, elles étaient chaudes, brûlantes même, et il m'importait peu de savoir si cette sentimentalité relevait de l'amour ou du dépit, ou si, après la visite, on me mettrait en cellule disciplinaire, pour ce baiser qui provoqua l'hilarité et les vivats des autres détenus. »