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La perte de l'Amérique : archéologie d'un amour

Éditeur
Belin
Format
Livre Broché
Collection
L'Extrême contemporain
Catégorie
Littérature française
Langue
Français
Parution
06 - 2000
EAN
9782701127514
Dimensions
140 × 220 × 20 mm
2 à 4 jours
CHF 34.80

Résumé du livre

"L'Amérique n'a jamais été aussi fictive qu'en ses débuts oubliés, du temps qu'elle était lune et Endymion son roi."

Son histoire, à peine amorcée, bifurque en 1590, dans le jardin de Virginie. Six ans après la découverte émerveillée d'un monde dont le mathématicien Thomas Harriot se fera le scrutateur savant, la colonie de Roanoke disparaît mystérieusement aux regards de John White, artiste-peintre et gouverneur. Trente ans plus tard, la "plantation" de Plymouth imposera son décalque de modèles anciens sur une terre neuve. Mais fonder l'Amérique sur la vision puritaine, c'est un peu comme confier la gestion de l'Eldorado au Père Goriot, préparer l'abaissement du songe en "rêve américain". On n'aura, tous comptes faits, droit qu'aux Etats-Unis.

Dans un récit composite qui se voudrait "lavis, aquarelles, aquarêves" et où se mêlent souvenirs, fiction et événements d'un lointain passé, La perte de l'Amérique fait de "la Colonie Perdue", oubliée des chroniques, la métaphore centrale de cette élégie pour une Amérique évanouie, de ces lettres d'amour et d'adieu au continent du rêve. Une langue baroque y cherche "des couleurs laissant voir le papier, des phrases pâles, une parole grise où se détacheraient la moindre des roseurs, la verdure la moins crue, le plus léger des fards, le bleu d'une échappée".

Un homme, au rêve habitué, vient ici parler du rêve, qui est mort.