Menu Panier

La part de l'étranger(e) : travail et racisme

Éditeur
le Bord de l'eau
Format
Livre Broché
Collection
Clair & net
Catégorie
Sociologie
Langue
Français
Parution
03 - 2010
Nombre de pages
289
EAN
9782356870568
Dimensions
130 × 210 × 20 mm
2 à 4 jours
CHF 30.70

Résumé du livre

La construction de l'autre - l'étranger, la femme - comme essentiellement différent par sa « couleur », ses potentialités, son. comportement, est une des manières de maintenir la puissance de référence : l'homme, occidental, riche, père de famille, en bonne santé. Les décideurs peuvent alors, en toute respectabilité, subordonner, sous-payer, retenir, exclure.

Avec la mondialisation, les tâches non délocalisables : chantiers, restauration, nettoyage et assistance à la personne, etc., sont offertes à une main-d'oeuvre « importée », taillable et corvéable par sa précarité. Les industries et services, quant à eux, s'exportent le plus souvent vers les pays à la main-d'oeuvre bon marché.

L'origine étrangère, réelle ou supposée, rend l'emploi en CDI exceptionnel. La discrimination raciale et sexuelle au travail, démontrée par de nombreuses études statistiques, commence à peine à être dénoncée par des plaintes devant les tribunaux. Le comptage ethno-racial souvent proposé comme solution se heurte à des obstacles éthiques et techniques. Il justifie l'idée de la matérialité des clivages « raciaux ». La « race » serait ainsi recréée comme mode explicatif des inégalités.

Tout se passe comme si les politiques de diversité étaient mobilisées pour (re)dorer l'image des entreprises et des gouvernements, saupoudrant par-ci, noircissant par-là, remplaçant l'exigence de promotion des femmes par celle des « divers ».

Pourtant nous pouvons agir contre cette situation. Une fois les discriminations prouvées, des mesures de rétablissement des droits sont possibles. Notre modèle républicain, mis à mal, peut être restauré, et une juste place trouvée pour l'étrangère, celle de partenaire dans la démocratie.