Menu Panier

La mort rouge : homicide, guerre et souillure en Grèce ancienne

Éditeur
Belles Lettres
Format
Livre Broché
Collection
Etudes anciennes, Série grecque
Langue
Français
Parution
04 - 2012
Nombre de pages
447
EAN
9782251326825
Dimensions
160 × 240 × 20 mm
2 à 4 jours
CHF 69.10

Résumé du livre

Tuer quelqu'un, ou l'absolue transgression : l'Antiquité grecque, une fois de plus, nous parle.

Le parricide Oreste subit les assauts des impitoyables Érinyes. Dans la plaine de Troie, Achille et Hector, tueurs héroïques, sont portés par un instinct de mort qui a nom Arès. Aux rives de la mer Noire, vers 400 avant J.-C., les rescapés de l'armée des Dix Mille prennent part à une mystérieuse cérémonie de purification. Ailleurs, l'orateur Antiphon agite une étrange croyance : la souillure de l'homicide se répandrait partout, le fantôme de la victime criant vengeance. Et, dans un coin de la Sicile, la magie de rituels curieux chasserait les démons du meurtre. L'Athènes démocratique, inventive, n'est pas en reste ; ici, elle laisse s'exiler l'assassin, s'il le veut, avant même la fin de son procès ; là, elle promulgue une loi encourageant l'assassinat de quelque apprenti tyran qui menacerait son existence. Mais Aristote met en garde : l'homicide constitue en toute circonstance, sans exception, une faute.

Littérature, histoire, droit, philosophie, anthropologie contribuent à cette étude approfondie des représentations, lato sensu, de la mort violente chez les Grecs. Le tableau d'ensemble est, pourrait-on dire, versicolore. Versicolores, aussi, les paroles ailées de l'immortel Homère, pour l'instant fatal où le guerrier s'effondre :

«La mort rouge et le puissant destin se sont emparés de ses yeux».