La garde prétorienne dans la Rome antique
- Éditeur
- Presses de Valmy
- Format
- Livre Broché
- Catégorie
- Sciences humaines (Economie, Psychologie, Politique, Droit, Philosophie, Art,..)
- Langue
- Français
- Parution
- 02 - 2009
- Nombre de pages
- 159
- EAN
- 9782847720716
- Dimensions
- 150 × 210 × 10 mm
Résumé du livre
« Alors que la foule assistait aux jeux capitolins, une troupe de prétoriens pénétra dans le palais impérial où étaient restés Pupien et Balbin... Les soldats firent irruption dans la pièce, les dépouillèrent tous les deux de leurs vêtements royaux et les éjectèrent du palais sous les injures. Après les avoir roués de coups, ils voulaient les trainer de force à travers la ville jusqu'au camp, mais quand ils virent que les Germains accouraient pour les défendre, ils les tuèrent tous les deux et les abandonnèrent en pleine rue. Puis, ils se retournèrent vers le jeune Gordien III pour l'acclamer empereur. »
Qui étaient donc ces prétoriens ? Dans l'empire romain, c'était des soldats d'élite privilégiés résidant à Rome, qui assuraient la garde de l'empereur et sa protection. Mais lorsque l'empereur se révélait être un incapable ou qu'il ne leur plaisait plus, ils se révoltaient, massacraient l'empereur... et en désignaient un autre. A plusieurs reprises, ils furent ainsi les maîtres de Rome : en 69, après le suicide de Néron, lorsqu'ils furent à l'origine de l'accession de Galba et d'Othon au trône impérial ; en 193, après l'assassinat de Commode, lorsqu'ils mirent l'Empire aux enchêres et l'offrirent au plus offrant ; en 238, lorsqu'ils massacrèrent Pupien et Balbin, les deux empereurs désignés par le Sénat, et proclamèrent Gordien III. Si certains de ces puissants préfets du prétoire, tels Séjan, Tigellin, Cléandre, furent les mauvais génies de leur empereur, nombreux parmi eux, cependant, furent de précieux conseillers pour l'administration de l'Etat.
En fait, pendant trois siècles, les prétoriens ne jouèrent ce rôle de « faire et défaire » les empereurs que six fois, et pourtant ce sont ces « pronunciamento » qui leur donnèrent leur détestable renommée.
En réalité, ils furent le plus souvent les gardiens fidèles de l'empereur, participant à ses expéditions militaires tout en assurant l'ordre public dans la ville. Ayant perdu tout pouvoir à partir de Dioclétien, ils furent supprimés, en 312, par Constantin.