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Bêtise de Barthes

Éditeur
Klincksieck
Format
Livre Broché
Collection
Hourvari
Catégorie
Lettres et lingustique
Langue
Français
Parution
11 - 2011
Nombre de pages
262
EAN
9782252038222
Dimensions
150 × 220 × 10 mm
2 à 4 jours
CHF 38.50

Résumé du livre

Barthes était fasciné par la bêtise. La bêtise des autres, bien sûr, mais aussi la sienne. Dans la lignée de Flaubert, il confond volontiers la bêtise avec le stéréotype, le lieu commun ou la répétition. Autrement dit, on est bête toutes les fois qu'on se laisse aliéner par la pensée des autres, que l'on n'est pas « soi », et on y échappera en faisant effort pour sortir du lieu commun ou l'investir de sa propre expérience. Mais que signifie « être soi » ? Y a-t-il plus grande bêtise que de croire à une singularité subjective, à une individualité qui échapperait au « fascisme » de la langue, au « déjà » dit de la culture ? Barthes, hanté par la question tragique par excellence, « qui suis-je ? », mise sur la littérature pour se garder de ces deux formes de bêtise. Analysant le malaise et la créativité qui habitent toute son oeuvre, ce livre se propose donc d'explorer la bêtise selon, de et pour Barthes, dans des domaines aussi variés que la littérature, la critique littéraire, la politique, le voyage, le corps ou la « modernité ».

Toute action, au départ habile ou avisée, peut produire de la bêtise. Toute pensée, si intelligente soit-elle, peut, en se pétrifiant, en se répétant ou en déclinant, devenir bête. Car la bêtise n'est pas une essence : elle est incluse à l'état latent dans tout geste et toute posture, finalement réveillée par on ne sait quoi : la répétition ? le seuil d'incompétence ? la volonté de plaire ? la mauvaise foi ? Peut-être simplement par ce moment où, paresse ou habitude, on arrête de penser ce qu'on fait, ce qu'on croit. Dans cette collection, des écrivains nous rappellent qu'il n'existe pas de remède définitif à la pétrification de la pensée et que tenir la bêtise à distance exige de constants exercices de vigilance. Leurs essais sont moins des pamphlets que des avertissements et des appels à la responsabilité intellectuelle. Des sortes de « coins » dans la pensée contemporaine. De stimulants éloges de la liberté d'esprit.